Si tu pratiques le yoga, tu as sûrement vécu ce moment Waouh !, au cours d’une posture. Parce que tu as changé une façon de te placer et que tout ton ressenti évolue, ou parce que tu arrives enfin à  la posture finale après des semaines, des mois ou des années d’entraînement !

En 15 ans de pratique de yoga, et un an que je l’enseigne, j’ai eu le temps d’en avoir des révélations… Alors ce n’est pas un, mais plusieurs déclics que je te partage ici !

Cet article participe à  l’évènement « Ma dernière révélation en pratiquant le yoga!», du blog adapter son yoga. Muriel est kiné ostéopathe, elle nous apporte son éclairage pour mieux pratiquer le yoga en respectant son corps ! Par exemple, comment pratiquer la pince assise (posture principale en hatha yoga !) Sans danger ici.

Corbeau et posture sur la tête

Bakasana, la posture du corbeau

Tu vois cette posture du corbeau, avec les orteils décollés ? Ça paraît peut-être facile, surtout quand on est abonné sur instagram à  plein de profs de yoga qui partagent à  longueur de journée leurs acrobaties…

Eh bien pour moi, ça m’a pris environ six mois.

Six mois à  pratiquer le yoga quotidiennement, pendant que je me formais comme prof, et à  travailler dans la posture plusieurs fois par semaine. D’ailleurs, je te partage mes meilleurs conseils dans ce tuto vidéo :

Voici les étapes :

  • D’abord, transférer le poids du corps d’avant en arrière, en gardant les orteils au sol. L’étape la plus longue
  • vaincre la peur de tomber: s’entraîner à  faire des roulades
  • Monter les hanches, regarder vers l’avant
  • Ce qui m’a fait passer le cap : une brique sous les pieds et le prof qui met un peu de pression « allez hop ! »
  • Contre-posture pour étirer les poignets : padangusthasana, les mains glissées complètement sous les pieds (à  partir de la pince debout).

Sirsasana, la posture sur la tête

Même histoire pour la posture sur la tête, sirsasana : j’ai cru que je n’y arriverais jamais. Il faut dire que j’étais encore en surpoids il y a un an, et que c’est quand même une difficulté supplémentaire dans les postures nécessitant de la force pour se soulever !

Un obstacle physique mais aussi et surtout psychologique, quand on doute de soi on a moins envie de travailler et d’oser pour y arriver.

Le yoga m’a énormément aidée dans un chemin d’acceptation. Tu peux lire l’article « Faire du yoga quand on est en surpoids ».

Aussi, à  force d’entendre les bienfaits des postures inversées j’ai continué à  pratiquer. Jusqu’à  me procurer le tabouret de la marque « feet up » qui facilite beaucoup le processus !

Et je me souviens de chacun de ces déclics : à  partir du corbeau, j’arrive à  poser le crâne au sol en montant le bassin.

Puis contre un mur, à  soulever les jambes.

Puis en sirsasana, toujours contre le mur, tenir plusieurs secondes sans soutien…

Et sans mur, travailler à  monter les genoux et… Rouler !

J’ai récemment découvert une citation que j’adore : si tu veux réussir plus, double tes échecs ! (thomas john watson).

« Si tu veux réussir plus, double tes échecs ! »

Alors découvre une séance vidéo pour réussir les inversions ici !

Pratique du chien tête en haut

Dans la salutation au soleil, le chien tête en haut est une posture oùles poignets se trouvent sous les épaules, bras tendus, menton pointé vers le haut.

Et aussi, le corps repose uniquement sur les mains et les coups de pied !

Posture du chien tête en haut

Lors de ma deuxième formation de prof de yoga, on a beaucoup travaillé les salutations au soleil et je me suis renseigné sur les différences entre la posture du cobra, que je pratiquais à  la place, et celle du chien tête en haut.

Et je me suis dit  » mince ! Je suis prof de yoga, et je n’arrive même pas à  décoller les cuisses en chien tête en haut ! ».

Cela me paraissait insurmontable, alors je me suis dit ok pas grave, je vais continuer à  faire le cobra et expliquer les deux options à  mes élèves.

Et puis en parlant du sujet à  mon chéri, je me mets au sol pour illustrer le chien tête en haut.

Je m’installe donc sur les mains, ouvre la poitrine et viens en appui sur… Les coups de pied !

Donc, dans la posture complète.

En fait j’y arrivais ! Il suffisait juste d‘enlever de ma tête cette croyance que c’était difficile !

Et cela me rappelle ces deux phrases :

  • Si quelqu’un d’autre le peut, tu le peux aussi (ma coach)
  • Si tu peux le rêver, tu peux le faire (walt disney)

« si tu peux le rêver, tu peux le faire » (walt disney)

C’est tout l’intérêt du travail en coaching que je propose : travailler sur ses croyances limitantes et les transformer en croyances aidantes pour atteindre ses objectifs. Les croyances sont des filtres à  travers lesquelles nous percevons le monde, alors autant en choisir des positives !

Pratique du yoga : la simplicité

En tant que jeune professeur de yoga, je me pose mille questions sur la façon d’enseigner, pour transmettre le meilleur à  mes élèves.

D’ailleurs l’une de mes trouilles c’est de me retrouver à  cours d’idées alors qu’en fait c’est toujours l’inverse : l’heure passe trop vite, j’aimerais pouvoir proposer un pranayama (contrôle du souffle, de l’énergie) à  chaque cours, que le savasana (posture du cadavre) dure plus longtemps mais je suis obligée de faire des choix !

J’ai aussi eu une remise en question lorsqu’une élève a trouvé le cours « trop facile » : depuis j’ose proposer des variations plus avancées, en gardant des options accessibles pour que chacun y trouve son compte !

Car il n’y a pas vraiment de concept de niveaux en yoga (en tout cas, pas dans mes cours). Je dis souvent que pour pratiquer le yoga, il suffit d’avoir un corps et de respirer !

« Pour pratiquer le yoga, il suffit d’avoir un corps et de respirer ».

La respiration, un point clé dans la pratique du yoga / Crédit photo Delphine Joly

Heureusement, je garde une pratique personnelle à  côté de mon enseignement et c’est en suivant un cours de hatha yoga récemment, que j’ai eu un nouveau déclic.

Dans le cours, il y avait énormément de postures « simples ». Juste monter les bras, ou avancer et plier une jambe… Et pourtant à  la fin du cours, j’ai ressenti cette sensation de bien-être intense (un peu comme une drogue, il faut bien le dire ! Les coureurs, vous aussi vous connaissez cette addiction au bien-être n’est-ce pas ?).

Conclusion : pas besoin de faire une posture inversée, une posture d’équilibre, torsions, flexions avant et flexions arrière à  chaque cours. Pas besoin de faire des jolies transitions en vinyasa. La simplicité c’est très bien aussi !

Et malgré ma deuxième formation où j’ai exploré vinyasa et ashtanga (des styles plus dynamiques et physiques), j’écoute l’appel de mon coeur et je reviens à  mon premier amour : le hatha yoga. Oùl’on tient chaque posture plusieurs respirations, afin de prendre le temps de s’intérioriser !

Clique ici pour découvrir comment mettre sa petite voix intérieure au service de sa vie.

Alors, qu’est-ce que mes aventures t’inspirent ? Quels sont tes déclics, dans la pratique du yoga ou même ailleurs ?

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18 commentaires

  1. Bonjour,
    J’adore ton article, je m’y retrouve pas mal et j’ai aussi un méga coup de cÅ“ur pour cette citation « si tu veux réussir plus, double tes échecs ! (Thomas John Watson) »
    J’ai eu beaucoup de mal à me mettre au yoga. C’est d’ailleurs toujours très compliqué de m’engager dans une séance et parfois je sèche ;-p mais comme j’en fais plus régulièrement, je constate des mini-progrès et c’est ce qui me permet de « moins sécher ».
    Je lie course à pied et yoga… et le yoga permet non seulement une récupération plus rapide mais en plus, il évite les blessures ! Ce sont 2 sports complémentaires, qui pour moi, sont devenus indissociables.
    Félicitations d’être devenue prof de yoga ! Quand mes progrès seront plus significatifs, j’entamerai aussi une formation pour le devenir. C’est tellement magique le yoga qu’on a envie de le transmettre 🙂
    Merci pour ton article, je te souhaite encore plein de nouveaux déclics 🙂

  2. Merci pour ton article! Moi ma croyance limitante est en rapport au temps! Je ne trouve pas le temps de faire du yoga malgré le fait que j’en ai envie et besoin; il m’est extrêmement difficile de m’aménager du temps… Ton expérience est enrichissante, merci de la partager!

    1. Merci Camille pour ton partage ! Comme je te comprends, on est souvent pris par tellement de choses… Parfois, pratiquer juste 5 minutes (par exemple un savasana) peut faire énormément de bien, et nous donner plus d’énergie pour le reste de la journée. Le temps, il faut le prendre, c’est aussi une question de choix mais c’est tout à fait ok d’avoir d’autres priorités bien sûr !

  3. Bonjour Claire,
    J’adore ton article qui apporte beaucoup de conseils. Je pratique moi même le yoga depuis quelques temps, et j’ai vu un tas de choses s’améliorer sur mon corps et mon esprit, et notamment sur mon sommeil.
    J’aime beaucoup ton approche du yoga accessible à tous!
    Encore bravo
    Belle journée 🙂

    1. Merci beaucoup Marion, je suis ravie que l’article t’ait plu et de savoir que tu pratiques aussi le yoga ! Ah top pour l’amélioration du sommeil, tellement important aussi de bien dormir… A bientôt !

  4. J’ai découvert ces positions en pratiquant le renforcement musculaire ^^ c’est intéressant de voir que la plus part des sports sont liés.
    J’utilisais l’application « Thenics » qui propose des positions et des entrainements pour y arriver. Voilà comment j’ai découvert tout ça ^^

  5. J’ai essayé à deux reprises de m’attaquer seule au yoga, mais du coup impossible de savoir si je m’y prenais correctement, c’était une prise de tête innommable et j’ai lâché à chaque fois au bout de 3 à 5 séances…
    C’est hyper naze, parce que ça m’attire beaucoup, mais je pense que seule c’est pas possible pour moi. Peut-être un jour je trouverai un groupe pour pratiquer…

    1. Merci Klayros pour ton partage ! Alors le jour où tu le sens, je te conseille de chercher un cours de Hatha Yoga à côté de chez toi 🙂 Le Hatha car c’est un style traditionnel du yoga où on tient les postures plusieurs respirations, c’est généralement assez accessible aux débutants ! Et puis c’est vrai que pour commencer l’idéal c’est d’être encadré par un prof, le temps d’apprendre à bien se placer.

  6. Très inspirant Claire ! Merci pour votre transparence et je suis bien d’accord avec vous : les freins sont souvent plus dans la tête que physiques. Il n’y a qu’à voir avec quelle facilité nous reproduisons des choses que nous savons avoir déjà fait…

    1. Merci Nicolas pour ce retour, oui très bon exemple, une fois qu’on a réussi quelque chose il devient plus facile de le reproduire parce qu’on se sait capable 🙂 Tout est dans la tête !

  7. Bonjour Claire,

    J’aime beaucoup ton honêteté !
    Je suis actuellement aussi une formation afin de devenir prof de Yoga. Mais ces 2 dernières années m’ont été très difficiles dans ma vie privée et j’ai prit 20 kg. Je suis passé dans la catégorie surpoids, j’ai du mal à me bouger (faire du vélo, me balader, monter des escaliers, etc…), ce qui n’était pas du tout le cas au paravant. Lorsque je perds 1 ou 2 kg, je les reprends dans la semaine qui suit, bref !

    Je remets en cause mon envie de devenir prof de Yoga (et donc d’enseigner), mais en lisant cet article, je comprends que je n’ai pas à avoir honte, à douter et que tout est possible.

    Merci et bonne continuation !!!

  8. Bonjour Claire,

    J’aime beaucoup ton honêteté !
    Je suis actuellement aussi une formation afin de devenir prof de Yoga. Mais ces 2 dernières années m’ont été très difficiles dans ma vie privée et j’ai prit 20 kg. Je suis passé dans la catégorie surpoids, j’ai du mal à me bouger (faire du vélo, me balader, monter des escaliers, etc…), ce qui n’était pas du tout le cas au paravant. Lorsque je perds 1 ou 2 kg, je les reprends dans la semaine qui suit, bref !

    Je remets en cause mon envie de devenir prof de Yoga (et donc d’enseigner), mais en lisant cet article, je comprends que je n’ai pas à avoir honte, à douter et que tout est possible.

    Je me suis inscrite à ton challenge contre la boulimie, ça va me motiver ausis je pense !
    Merci et bonne continuation !!!

    1. Merci beaucoup Marie ! Je ne pouvais pas rêver mieux : si mon article t’a motivée et t’a fait comprendre que nos seules vraies limites sont nos barrières mentales, mon but est atteint…
      Pour ta formation de prof de yoga, profite à fond, quoi que tu décides d’en faire par la suite c’est une magnifique aventure, laisse-toi porter !
      Le yoga c’est aussi l’acceptation… je sais que c’est facile à dire, et j’espère que mon bonus Stop boulimie te donnera un éclairage. Je reste à dispo pour échanger en direct (claire@heureuxcoach.fr) sur ton expérience ça me ferait grand plaisir. Ps : si tu as Instagram je te conseille d’aller voir le compte « ju_de_peche » : une prof de yoga voluptueuse, cela prouve bien qu’il n’y a pas besoin d’être mince pour enseigner le yoga 😉

  9. Merci Claire pour cet article! j’ai ressenti exactement les mêmes doutes (puis fierté et euphorie) dans le corbeau.
    Sirsasana me met encore régulièrement en échec :-), par contre je n’ai jamais éprouvé de difficultés dans le chien la tête en haut. C’est drôle ces disparités!
    Je me souviens parfaitement de mes premiers cours de yoga, quand les autres faisaient Sirsasana, je me disais tout simplement que cette partie du cours ne m’était pas destinée ha ha ! Je me mettais dans l’enfant, tranquille, en attendant Savasana. Un jour, ma chère prof Vanessa, m’a dit : »Ã  toi Muriel, je viens t’aider ». et je suis montée!!! incroyable, je n’en revenais pas. Merci à ma prof de m’avoir encouragée ainsi, elle a eu l’intelligence de savoir à quel moment me le proposer! Et maintenant après 10 ans, je suis toujours très admirative des débutants qui osent Sirsanana dès le premier cours…

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