Tu enseignes le yoga ou tu aspires à devenir prof ?
Tu vas découvrir dans cet article les cinq étapes pour bien gagner ta vie comme prof de yoga !
Si tu ne me connais pas encore, moi c’est Claire Castagne. J’aide les femmes rondes à pratiquer le yoga en se sentant confortables, et je forme les profs de yoga à adapter leur cours aux formes.
Te former en permanence
La première étape, c’est la base…. te former pour enseigner !
Sachant qu’il y a un minimum requis de 200 heures de formation.
Lire l’article : Comment devenir prof de yoga.
La première formation sera de toute façon le début d’une longue série. C’est important de se former tout au long de sa carrière, et je pense que ça s’applique à tous les métiers !
Avant même d’avoir eu ta certification, commence à pratiquer ton enseignement sur tes proches. Mais une fois que tu donnes des cours officiels, arrête le gratuit ! Fais-toi payer, car ce que tu enseignes à de la valeur. C’est aussi respecter ton temps et ton énergie.
Je sais que ce n’est pas facile… ça demande un travail sur ses croyances, son état d’esprit et aussi prendre confiance en soi.
Tu pourras augmenter tes tarifs au fur et à mesure. L’important, c’est de te sentir aligné avec ce que tu proposes. Et tu verras rapidement le bien que tu fais à tes élèves grâce au yoga !
Dans la Méthode ACCUEIL yoga je propose un exercice de coaching sur ta mission de prof, pour mieux comprendre ce que tu souhaites transmettre. Et ça va beaucoup t’aider dans ta carrière !
Patience et persévérance pour gagner ta vie comme prof de yoga
Ensuite, il faut s’armer de patience et de persévérance, puisque ça va demander du temps !
Le métier de prof de yoga est malheureusement très mal payé. C’est aussi un métier précaire, puisque nous ne sommes pas salariés. C’est en général en micro-entreprise qu’on exerce, et donc il ne faut pas confondre ton chiffre d’affaires avec tes revenus !
C’est une grosse erreur à éviter. Par exemple, si tu gagnes 50 euros sur un cours particulier, dans ta poche il ne restera que 30 euros environ, après avoir enlevé les charges, impôts et l’URSSAF… 30 euros de rémunération, versus 50 euros de chiffre d’affaires ce n’est pas pareil !
Donc, apprends à calculer de combien tu as besoin pour vivre chaque mois : le minimum, le moyen et dans l’idéal. Et ensuite, combien de chiffres d’affaires il te faut dégager pour cela.
Et tu peux construire un business plan sur les trois prochaines années pour savoir combien d’heures il va te falloir par semaine, pour gagner ce chiffre d’affaires ! La BPI propose un modèle de business plan gratuit ici.
Alors je vais te donner un exemple, pour mon cas si je ne faisais que des cours en présentiel. A une moyenne de 45 euros de l’heure il me faudrait à peu près 20 à 25 heures de cours par semaine pour obtenir mon objectif de chiffre d’affaires. Et pour moi, c’est simplement impossible parce que je n’ai pas pu regrouper plusieurs cours au même endroit.
Donc, une heure de cours va me demander une heure de déplacement (aller-retour). Il ne faut pas oublier qu’on n’arrive pas juste à l’heure, mais 5 à 10 minutes avant le cours minimum !
Il faut aussi le temps de préparer les cours… ça demande beaucoup d’énergie d’enseigner le yoga !
J’ai souvent des courbatures, et je pourrais difficilement faire plus sans m’épuiser. C’est à prendre en compte dans dans ton plan. Si tu cours tout le temps d’un studio à un autre, tu ne pourras probablement pas tenir sur le long terme… et c’est important de respecter ton écologie intérieure, puisque en tant qu’entrepreneur le pilier de ton business c’est toi !
C’est donc impératif de préserver ta santé physique mais aussi ta santé mentale…
Alors comment faire justement, pour diversifier tes revenus ? Pour arrêter de courir à droite et à gauche ?
Scaler tes revenus
Une fois que tu auras démarché tous les studios, salles de sport, associations… et même pourquoi pas EHPAD et écoles, pour donner tes premiers cours de yoga, tu pourras aller vers le « en ligne« .
Que ce soit enseigner des cours collectifs ou privés en ligne via Zoom… ou même enregistrer des programmes, que tu pourras ensuite vendre de manière « automatique ».
C’est ce qu’on appelle les revenus passifs. L’avantage, c’est que tu vas pouvoir dissocier le temps donné, de l’argent gagné !
Si tu donnes un cours en ligne à une personne seule, mettons 50 euros l’heure, et bien tu seras plafonné. À moins de rajouter plus d’heures dans ton agenda, ce qui n’est pas si facile non plus… parce qu’il faut énormément de travail de communication pour que les gens t’appellent et viennent prendre des cours chez toi.
Ton revenu sera plafonné, tout simplement ! Et n’oublie pas que si tu es malade, fatigué, si tu veux prendre des vacances… tu ne peux pas donner de cours, et donc tu n’es pas payé !
Ce que tu peux faire, c’est préparer des programmes en ligne. Pour cela, il va falloir te constituer une liste d’adresses email, puisque les gens n’achètent pas quand ils voient un post Instagram ou Facebook… ils achètent quand ils reçoivent plusieurs mails et qu’ils font confiance à la personne, parce qu’ils ont déjà consommé des contenus gratuits !
Par exemple, moi j’ai un programme en ligne qui s’appelle « Yoga routine : en forme(s) au quotidien ». Clique si tu veux aller voir mon exemple de page de vente et de proposition.
J’en vends régulièrement, parce que les gens s’inscrivent à mon bonus gratuit « Ose le yoga avec tes rondeurs » et puis finissent par rejoindre le programme…
Bon, tu te doutes bien qu’avec un petit programme à 27 euros, ce n’est pas comme ça que je gagne ma vie… Mais ça me permet de couvrir les frais de mon blog, mon autorépondeur (l’outil pour collecter les mails et envoyer ses newsletters), etc. D’ailleurs, j’utilise System IO (lien affilié) que tu peux tester gratuitement. Je le recommande car il est en français, tu peux tout faire avec (héberger tes formations, créer tes bonus gratuits, collecter les mails…) et le SAV est très réactif.
Donc ça, c’est vraiment un axe que je t’invite à développer. Créer du contenu gratuit en ligne pour te faire connaître, mais aussi du contenu payant pour augmenter tes revenus progressivement.
Là encore, soit patient parce que ça demande beaucoup de temps pour te faire connaître.
Trouve ta niche de prof de yoga
Ensuite, une fois que tu auras donné suffisamment de cours de yoga, tu pourras mieux savoir vers qui tu as envie de te tourner pour te spécialiser.
Est-ce que tu préfères enseigner aux débutants, confirmés, aux seniors ou peut-être même aux enfants ?
Ou alors, proposer du yoga pré ou post-natal, du yoga sur chaise, du yoga en entreprise… Des cours particuliers, des cours grand public…
Et ça c’est important, parce que plus tu pourras te spécialiser et plus tu pourras aussi facturer ! Puisque tu auras une expertise dans un secteur qui te correspond.
Moi par exemple, mon expertise c’est d’adapter mes cours à toutes les formes de corps, y compris les corps gros. J’enseigne aussi dans des EHPAD, à un public principalement en fauteuil roulant.
Mais voilà, tout le monde ne sait pas forcément prendre en charge un tel public ! Ça demande aussi certaines connaissances, et puis une envie de le faire évidemment…
Te spécialiser, c’est pouvoir monter tes tarifs en toute légitimité !
Adapter tes cours de yoga au surpoids
Un Français sur deux est en surpoids, pareil en Europe.
Le surpoids, c’est lorsque l’IMC est supérieur à 25. L’obésité commence à 30. Ces personnes-là, on ne les voit pas ou peu dans les cours de yoga.
Pourquoi ?
Parce qu’elles n’osent pas venir… elles pensent qu’il faut être mince pour faire du yoga. Je suis sûre que tu as déjà entendu « Je ne suis pas assez souple pour faire du yoga » ?
Et bien c’est pareil pour les personnes grosses, sauf qu’elles n’osent pas le dire. Le mot gros n’est pas une insulte, c’est juste un adjectif qualificatif neutre.
Lire l’article : « Faut-il avoir peur du mot grosse ? ».
Imagine le potentiel, si tu apprends à adapter tes cours aux morphologies rondes !
Je te donne des clés pour adapter ta communication sur les réseaux, dans la méthode ACCUEIL Yoga. En changeant collectivement notre discours autour du yoga, nous allons inciter plus d’élèves à venir ! Des élèves qui n’osent pas encore, alors que ça leur plairait sûrement.
Et une fois qu’ils sont à ton cours, surtout ne pas les décourager ! Parce que ça peut vite être le cas, si tu ne donnes pas d’options… par exemple pour la planche, la personne peut se sentir en difficulté. Ou même se vexer, si tu la corriges alors que d’elle-même elle a trouvé une option pour être plus à l’aise.
Ça a été mon cas pour la posture de la charrue : j’avais spontanément ouvert les jambes pour pouvoir respirer, et le prof, pourtant expérimenté m’a corrigée !
Si je n’avais pas eu confiance en moi, j’aurais pu être découragée de prendre des cours de yoga… donc surtout ne fais pas cette erreur !
En tant que prof, apprends à adapter les postures aussi aux morphologies rondes. Une personne qui a beaucoup de poitrine, de ventre…, dès qu’elle se penche vers l’avant, sera beaucoup moins confortable. Alors qu’elle peut replacer manuellement la chair du ventre, laisser de l’espace entre les jambes… Il y a plein de choses qui peuvent s’apprendre pour adapter ton cours, y compris des cours dynamiques comme Vinyasa ou Ashtanga.