Avez-vous déjà testé le yoga ? Y avez-vous pensé pour guérir des troubles du comportement alimentaire (TCA) ?
Si oui, peut-être que vous vous êtes ennuyé, et que vous vous attendiez à quelque chose de plus physique. Ou peut-être que vous avez accroché avec le rythme de votre respiration et que vous avez ressenti cette reconnexion à vous-même, et eu l’impression de flotter sur un nuage après le cours !
Moi j’ai connu les deux : il y a dix ans, en testant les premiers cours en salle fitness je voyais ça presque comme une séance d’étirement et je me suis ennuyé.
Puis, j’ai trouvé un studio de hatha yoga à côté de chez moi et j’ai adoré l’approche à la fois technique(contracter la gorge en ujjayi pour respirer, pratiquer d’autres exercices de respirations) et accessible : pas besoin de savoir faire la posture sur la tête, chaque posture est accessible et on la tient plusieurs respirations pour ressentir l’étirement.
Chaque séance était comme un havre de paix au milieu d’un quotidien mouvementé et stressé.
En ce début d’année, j’ai eu un nouveau déclic : et si je faisais une formation de professeur de yoga ?
Le fait d’être en surpoids ne m’a jamais retenu de réaliser ce que je voulais ! C’est ce que je veux vous transmettre à travers le coaching individuel à distance.
Aujourd’hui devenue prof de yoga, je veux vous montrer comme le yoga peut vous aider dans votre vie, notamment dans l’optique de guérir de la boulimie/ hyperphagie.
Le yoga, pour guérir des addictions
En tant qu’ancienne mangeuse compulsive, je peux dire que le yoga participe à plusieurs points.
L’acceptation de son corps
Dans chaque mouvement, chaque posture, on s‘ancre dans la respiration.
C’est ce qui caractérise le yoga, l’attention au souffle.
Le souffle étant le pont entre le corps et l’esprit, c’est aussi le moyen le plus facile de se reconnecter à l’instant présent et d’apprendre à habiter son corps.
La plupart des gens sont déconnectés de leur corps.
Cela est dû à la séparation créée entre l’intellect, considéré comme noble, et la chair, considérée comme vile, par notre culture, nos traditions, voire certaines interprétations des religions.
Il n’y a qu’à voir comme les métiers intellectuels, les cols blancs, sont plus valorisés que les cols bleus, les ouvriers et métiers manuels. Celui qui se dit trader aura un regard d’admiration, alors que la caissière ou l’éboueur seront plutôt pris en pitié.
Pourtant, le confinement nous a montré que les métiers les moins payés (qui font souvent appel au corps) étaient aussi les plus utiles : soignants, caissiers et… Profs de yoga !
Donc, nous sommes souvent pris par le mental et l’intellect et nous ne nous apercevons même pas de certaines tensions physiques, parfois même tics nerveux, créés par le stress (douleurs au dos, mâchoires contractées, grincements de dents la nuit, front plissé, maux de ventre…). Nous prenons éventuellement des médicaments et c’est reparti pour un tour, jusqu’à parfois l’épuisement, le burn-out (qui touche 30% des français !), la dépression…
Dans mon cas, je n’ai réalisé qu’il y a quelques mois que j’avais tout le temps mal au ventre !
Cela était lié à mon alimentation trop riche et abondante, et aussi déséquilibrée. Je réapprends petit à petit à me nourrir correctement, en me faisant plaisir et en apportant à mon corps tout ce dont il a besoin. Je n’ai déjà quasiment plus mal au ventre.
Le yoga pour réunir le corps et l’esprit
Yoga vient du mot iuj, le joug, qui signifie unir.
Unir le corps et l’esprit. Se reconnecter à soi. Notre corps est notre unique véhicule pour cette vie terrestre, ce serait dommage de passer toute sa vie à côté !
En devenant conscient de son corps nous sommes aussi plus présents, plus attentifs, en paix.
Les asanas, les postures pratiquées pendant le cours, n’ont pour but que de guider le mental vers la méditation.
Faites un test : lors de votre prochaine pratique de yoga, pratiquez le savasana (posture du cadavre, allongé sur le tapis) avant de commencer, puis à la fin de la séance.
Observez la différence : il est tellement plus facile de se relâcher et de laisser glisser les pensées sans s’y accrocher, après avoir bougé !
Pas besoin d’être mince pour faire du yoga
Ensuite, vous n’avez pas besoin d’être mince, souple ou sportif pour pratiquer le yoga.
N’importe qui le peut.
Lire l’article : faire du yoga quand on est en surpoids.
Le mieux est de commencer en rejoignant des cours, pour être sã»r de bien se positionner. Les cours proposent souvent des niveaux, choisissez donc débutant. Pour chaque posture il y a des variations possibles, si par exemple vous souffrez d’une douleur particulière, que vous êtes enceinte…
Il n’y a pas de but à atteindre en yoga, pas de performance.
Vous ne pouvez pas rater votre séance, du moment que vous êtes attentif à votre souffle et présent.
On parle parfois de posture finale, comme par exemple le grand écart, mais si vos cuisses ne touchent pas le tapis et que vous faites la posture pour vous en approcher, vous ressentirez le même étirement et c’est exactement ce qui compte !
En pratiquant régulièrement, vous verrez aussi votre souplesse et votre mobilité augmenter, vous serez plus à l’aise dans les postures.
Le yoga est donc pour moi la façon la plus douce et bienveillante de se réconcilier avec son corps, le traiter comme un ami, se reconnecter à lui.
Comme pour tout, c’est la pratique qui compte alors ne me croyez pas sur parole, testez !
La libération progressive des addictions.
J’ai souffert pendant plus de dix ans de troubles du comportement alimentaire. Je pratiquais déjà le yoga.
Il n’y a pas de formule magique qui va vous libérer d’un coup !
Pour moi le plus efficace est le coaching, car vous allez suivre un processus, une méthode éprouvée qui va vous faire gagner du temps.
Le yoga est selon moi un formidable accompagnement dans le processus de guérison, car c’est un art de vivre, pas seulement un enchaînement de postures.
Les huit branches du yoga
Voici les 8 pétales du yoga :
Yamas : les principes de vie, comme par exemple la non-violence
niyama : l’auto-discipline, incluant la propreté, la connaissance de soi…
Asanas : les postures, qui aident à la santé et à la méditation.
Pranayama : la maîtrise de la respiration à travers différents exercices (inspir, rétention, expir…) Qui permettent de fortifier notre énergie de vie, le prana.
Pratyahara : le retrait des sens, qui nous aide à mieux nous connaître et nous observer en conscience.
Dharana : la concentration, qu’on peut atteindre en fixant notre attention sur un objet mental comme la respiration.
Dhyana : la pleine conscience, c’est le dharana plus diffus et sans effort.
Samadhi : état d’extase, connexion avec l’absolu, l’éveil, la paix de l’esprit.
Trouver l’équilibre
A travers les principes de vie (yamas), le yogi ou la yogini cherche l’équilibre.
L’équilibre, c’est l’inverse des addictions.
Avec les compulsions alimentaires, nous sommes dans l’excès, le remplissage, la frénésie.
C’est aussi de la violence envers soi-même : violence de refouler ses émotions, violence de ne pas savoir être en paix avec soi-même, violence de distendre son estomac et son ventre, violence de culpabiliser et de se restreindre par la suite.
Pratiquer le yoga ne demande pas d’arrêter de boire, de se droguer, d’avoir des compulsions alimentaires ni même de ne plus manger de viande.
Car le yoga c’est le non-jugement, l’acceptation.
En le pratiquant, vous découvrirez la bienveillance envers vous-même et l’écoute de votre corps.
Vous pourrez observer plus paisiblement ce qui se trame dans votre tête, en méditation.
Et en voyant les pensées passer, vous n’en serez plus prisonnier.
Tout cela est un long chemin, mais chaque pratique vous rapproche un peu plus de qui vous êtes.
Le yoga vous réaligne dans votre corps, dans votre tête et dans votre vie.
C’est le point de départ.
Vous vous prenez tel que vous êtes aujourd’hui : obèse, en surpoids, avec ou sans compulsions alimentaires. Vous êtes déjà assez, vous êtes déjà complet tel que vous êtes. Et parce que vous vous aimez et que vous vous acceptez, vous pouvez entreprendre le processus de guérison.
Mangez librement et s’aimer : c’est possible, et le yoga peut vous y aider ! Retrouve mon offre de cours ici.
[…] Le yoga m’a énormément aidée dans un chemin d’acceptation. Tu peux lire ici comment le yoga peut t’aider à guérir des troubles du comportement alimentaire. […]
[…] Cette épisode est resté gravé en moi : le yoga, boîte à outils magique dans laquelle puiser pour les bobos du quotidien. Bobos physiques mais aussi psychologiques (crises d’angoisse, troubles du comportement alimentaire…). […]
Bel article et belle approche : commencer par prendre soin de notre corps, l’aimer, le bichonner, l’accepter, le faire bouger par le yoga et ensuite s’apercevoir que notre façon de nous alimenter se modifie en douceur 😊. Merci
Merci Maud pour ton retour ! C’est bien résumé 🙂
Hello Claire 🙂 je me documente beaucoup sur le yoga en ce moment, et je vois bien qu’il y a un lien avec l’alimentation (mon sujet de prédilection). Je vais voir pour me pencher un peu plus sur la question, et pourquoi pas passer à la pratique du yoga 🙂 Pour ma part, je n’ai pas de problème de poids, mais un gros problème de souplesse, ce qui me freine à l’idée de m’y mettre vraiment ^^
Coucou Laura ! Ah, c’est marrant cette idée qu’il faille être souple pour pratiquer… alors que la souplesse est une conséquence de la pratique ! Cela peut justement te faire beaucoup de bien, à condition d’être patiente et d’utiliser quelques accessoires pour t’aider (comme t’assoir sur une brique pour t’aider dans les flexions avant). J’ai de nombreuses séances de yoga courtes, adaptées aux débutants sur ma chaîne Youtube Claire Castagne si tu te décides à sauter le pas !
Merci pour cet article ! C’est clair que quand il est pratiqué comme une pratique spirituelle et non pas comme une simple pratique sportive, le yoga est d’une aide précieuse pour, comme tu le dis, se reconnecter à son corps, mais également à son esprit ! Les cours devraient être remboursés par la sécu :p
Ahah tout à fait, merci Marlène ! Certaines mutuelles commencent d’ailleurs à rembourser le yoga dans des cas très précis, pourvu que ça se développe !
Bonjour Claire, j’aime beaucoup ton approche du yoga. Même si je ne le pratique pas. Se reconnecter à son corps est la clé. Je pratique le qi gong depuis plus de 20 ans et au moment de la ménopause j’ai ressenti le besoin de faire des activités physiques en complément. Mon corps semblait m’échapper, j’avais besoin de le ‘pousser’ un peu plus, un peu plus loin dans des efforts physiques. La randonnée et la musculation m’ont beaucoup aider à ce moment là de ma vie. Je dirai que peu importe la pratique que l’on choisi, tant que le mental et le corps s’unissent dans une même direction, le reste se rééquilibre naturellement. Longue vie à Yoga ronde !
Merci beaucoup Céline ! Je pense que le Qi gong est assez proche, car c’est aussi un travail sur les énergies. L’équivalent du Qi, en yoga on l’appelle Prana : le souffle, l’énergie vitale qu’on fait circuler dans tout le corps ! Tout à fait d’accord, peu importe la pratique pourvu qu’on prenne du plaisir en chemin 🙂
Article très intéressant sur le yoga. J ai débuté le yoga il y a un an, dans le besoin de trouver un meilleur équilibre, et « appaiser le mental ». Comme tu le dis bien, le yoga aide a réunir le corps et l’esprit. Le yoga est une bonne aide pour trouver le bon équilibre.
Merci de cet article intéressant !
Merci Stan pour ton retour, ravie de lire que tu as débuté le yoga et en espérant que cela t’aide à trouver ce fameux équilibre !
C’est intéressant d’utiliser le yoga pour faire face aux troubles alimentaires.
J’ai commencé le yoga pour canaliser ma colère et être plus détendue au travail et ça m’a fait beaucoup de bien. Je n’avais pas pensé à l’utiliser pour ce genre d’objectif, merci pour la découverte 😊
Merci Sara pour ton retour, finalement le yoga peut aider à pas mal d’objectifs, même si on le pratique pour le plaisir !
J’ai aimé cette impression de flotter sur un nuage après un cours de yoga, ce qui témoigne à la fois de l’état de flow et d’hyper-conscience que la pratique du yoga peut procurer. Tout le monde ne peut pas le faire, et ceux qui le peuvent ne pourront probablement pas le faire tout le temps, mais être capable de le faire vaut bien l’effort de pratiquer le yoga.
Merci Dieter pour ton commentaire, oui c’est exactement ça ! Une sensation très particulière au yoga, un peu comme l’effet détente après la course à pied procuré par les endorphines… ça devient un besoin pour s’apaiser !
Merci pour cet article qui nous rappelle que le yoga peut effectivement être un havre de paix si nécessaire à notre époque où le taux de burn-out semble augmenter régulièrement.
Tout à fait, on a encore plus besoin de yoga en ce moment dans une société où tout va trop vite… Merci Dieter !
Un article qui donne envie de se mettre au yoga pour se soigner! Merci d’avoir parlé de Hatha Yoga, car il en existe tellement que je ne savais pas lequel choisir par rapport à ma pratique.
Avec plaisir Caroline ! Oui, le Hatha Yoga est vraiment le style que je conseille pour débuter. C’est la base !